Isabelle Farrugia est une célébrité. Pas le Nul, pas le make-up artist, I-sa-bel-le. Au moins pour moi et pour les centaines de publicitaires, journalistes et bloggers qu’elle a charmés avec son rire communicatif en 20+ années de carrière dans la com… « 20+ », c’est l’euphémisme à la mode pour dire qu’on a (beaucoup) de bouteille dans ces métiers de djeunes.
Au moment où l’ancien DC Bertrand Suchet fait une pleine page dans Libé avec la reprise d’une auberge restaurant dans le Doubs, la reconversion des publicitaires reste un sujet qui fascine. Perso, je suis preneur pour toutes les idées en dehors de prof, traductrice et femme de ménage. Pour « la femme de Dominique », changer de métier, c’est assumer son obsession : les sacs. Avec sa marque éponyme, elle nous propose des modèles en python franchement cools, joyeux et haut-de-gamme. Mais je ne suis pas là pour faire ses RP : les RP, c’est son métier d’origine et elle fait ça très bien sans moi.
En fait, je me serais contentée de liker sa page et de rêver de ses pochettes hautes en couleur si elle ne s’était pas intelligemment offert les services de la petite agence qui monte qui monte vers les sommets, Gloryparis.
Depuis le lancement de la marque, j’avais remarqué le hashtag #bagisthebestmedicine. Naïve, je croyais qu’Isabelle avait trouvé cette pépite toute seule – pourquoi pas? Mais c’était sans compter sur le talent publicitaire de l’agence d’Hugues Pinguet et Arnaud le Bacquer où je précise que je n’ai ni copain ni free en cours. Bien que loin de Paris, j’ai déjà remarqué et écrit sur cette agence qui fait de la pub de pubard certes, mais élégante et jubilatoire… Rafraîchissant, isn’t it?
Le sac antidépresseur d’Isabelle Farrugia se décline donc façon jambe cassée, bras dans le plâtre ou (mes deux préférés) petite éraflure en python pleine peau. L’exécution est propre, impactante et (je fais confiance aux 20+++ années d’expérience de Catherine Mahé) n’a sans doute pas coûté un bras.
La campagne a débuté comme une grande dans les magazines de rentrée et autres “spécial accessoires” à côté des mégabrands de tous poils et peaux. Une campagne qui renoue avec les mots, le concept, l’humour… des recettes que la mode a écarté au profit du copié-collé de la top model/star dont le regard désabusé tend à prouver qu’il est tout naturel de porter un sac à 5 patates.
Bref, puisque #bagisthebestmedicine, on souhaite longue vie à Isabelle Farrugia – la marque – et à sa brillante collaboration avec Gloryparis. Il est fort à parier qu’ensemble ils vont se tracer un joli petit chemin vers la gloire… des prix de la pub.
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