Et le point P, vous connaissez ?

Études à l’appui, les scientifiques affirment que le point G n’existe pas. Ont-ils regardé dans la penderie ?

trois suisses

P comme pub et polémiques. Loin de moi la vocation de devenir le blog des polémiques publicitaires, mais en ce moment ça n’arrête pas. Et celle-ci, franchement non, je ne peux pas passer à côté. Il s’agit de la campagne des 3 Suisses et de sa chouchouthérapie qui, au lieu de détendre les esprits, en a stressé plus d’une.

Pour donner un coup de jeune à la marque et de plumeau à son image, l’agence BETC Euro RSCG a sorti une campagne qui décline la mode à petit prix. Quatre jolis visuels « glamour » et des accroches drôles qui font un clin d’œil aux femmes. Avec ses 23 000 affiches dans toute la France, il est difficile de les rater.

Jusqu’à là, rien d’étonnant. Mais voilà que l’une des accroches : « Notre point G, il est dans la penderie » a chatouillé d’autres points sensibles. Les féministes ont réagi les premières et l’effet domino ne s’est pas fait attendre. On a entendu l’aboiement de la Meute des Chiennes de garde à laquelle a fait écho une critique indignée d’une certaine Marie Figarella qui a titré son article sur Rue89 : « Une pub : « Ma bite, elle est dans le garage , ça passerait ? », un titre provoc qui a déclenché un gros buzz dans la blogosphère.

La dite Marie a été aussi repêcher une vieille boutade de Berlusconi qui affirmait : « J’ai découvert que le point G des femmes, c’est la dernière lettre du mot shopping » ce qui a bien chauffé les esprits. Franchement, je n’ai pas bien compris le rapport entre un politicien qui vend du vent et une marque qui vend des fringues, entre une réflexion au premier dégré et une accroche au deuxième. Entre stupidité et légitimité. Mais peut-être qu’elle pensait que les créatifs de BETC Euro RSCG s’étaient inspirés de Silvio pour nourrir leur imagination.

Bref, la polémique ne s’est pas fait attendre : insulte fait à la femme, sexisme, attaque, mépris, publicité misogyne, discrimination, image dégradante associant shopping et plaisir sexuel, consumérisme effréné et futile d’un genre féminin sans dignité. Et j’en passe.

Franchement, les filles, il ne vous semble pas d’en faire un peu trop ? Soit, cette campagne est un poil coquine. Et alors ? Ce n’est pas bien méchant. Mais où est passé votre sens de l’humour ? Allez, avouez-le, vous n’aimez pas vraiment le shopping ? Croyez-vous vraiment qu’il faut être moche et mal fagottée pour donner l’impression d’être intelligente ? Ce n’est pas parce qu’on aime être jolie et féminine qu’on n’a pas de cervelle et qu’on n’est pas digne de respect. Depuis longtemps quelques hystériques entretiennent le cliché des féministes mal baisées. On va finir par croire qu’elles sont aussi mal fringuées.

Perso, comme tout le monde a déjà compris, j’aime cette campagne, en tant que femme et en tant que publicitaire. Je ne me considère ni débile mentale profonde ni une godiche écervelée et frivole, je ne suis pas non plus une fashion victime, pourtant j’ai du plaisir à m’acheter des vêtements. Je trouve cette campagne fraîche, légère et pétillante. Elle montre la connivence entre nanas décomplexées et bien dans leur peau.

Les temps ont bien changé !
Si je pense que le même Annonceur, il y a dix ans, avait sorti une campagne où trônait un cactus en forme de phallus sans choquer personne. Aujourd’hui on saute en l’air pour quelques mots. On se calme ! En tout cas, vous savez bien que le point G, d’un point de vue strictement anatomique, n’existe même pas. Mmmm, j’arrête avant de déclencher une nouvelle polémique.

En tout cas, si votre point G n’est pas dans la penderie, vous pouvez toujours y mettre un amant.

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11 réflexions au sujet de “Et le point P, vous connaissez ?”

  1. Travaillant au sein des 3 Suisses, j’ai été hyper étonné quand j’ai vu ces commentaires quasi aggresifs nous taxant de machistes.
    En effet, c’est uniquement de l’humour rebondissant comme vous le dites sur ces études remettant en cause le point G.
    Et surtout, à tous niveaux de construction de cette com’ : ce sont des FEMMES qui l’ont pensée et réalisée.
    Ainsi notre DG est une Femme et c’est elle qui l’a approuvée/visée, et notre Directrice de la Marque, leader de ce chantier…est une Femme aussi.

    Alors qu’elle déplaise deci-delà, soit.
    Mais y voir du machisme, non surement pas.

  2. Je vais finir par avoir honte d’être une femme quand je vois la réaction bête de certaines. Je me considère féministe dans le bon sens du mot. Bafouer les droits de la femme c’est bien autre chose que cette campagne amusante qui n’a rien à voir avec du machisme. (je suis parfaitement d’accord avec Cyrillo). Je pense que celles qui ont réagi ont un problème ou un complexe.

  3. De toute façon en ce moment on se prend bien trop la tête, on cherche des problèmes partout, on lance des débats sur tout et n’importe quoi. On en oublie presque de vivre. Un nouveau débat est lancé au conseil des ministres sur l’interdiction de la fessée. On est est là !
    Au moins cette campagne aura le mérite d’avoir fait parlé d’elle, même si la polémique est un peu abusive.
    Moi j’adore les fringues !

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