À l’heure où l’industrie agro-alimentaire doit se réinviter dans sa façon de produire, l’agence créative parisienne Brandstation sort pour le producteur d’oeufs Poulehouse un film d’animation qui sensibilise sur les conditions d’élevage des poules.
Ce n’est pas le nouveau Chicken Run, mais bien la nouvelle publicité pour Poulehouse, un producteur d’oeufs qui assure le respect des poules en les accompagnant jusqu’à leur mort naturelle. Le sujet n’est pas gai certes mais il est actuel. Ce film très réussi reprend les codes des grands classiques des studios Dreamworks ou Pixar, mais pour montrer cette fois des pratiques barbares qui discréditent de plus en plus au yeux du consommateur l’industrie agro-alimentaire.
Avec Poulehouse, les poules n’ont toujours pas de dents, mais elles vivent dans le respect. Pour bien comprendre le sujet, il faut savoir tout d’abord que chaque année 50 millions de poules sont tuées à l’âge de 18 mois. Une espérance de vie bien faible, calculée tout simplement sur leur capacité de production, telles des machines. En vrai, une poule vit en moyenne jusqu’à 6 ans.
Le style d’animation apporte la mignonnerie nécessaire pour montrer des poules lessivées et maltraitées. On vous le déconseille quand même pour endormir votre enfant.
Dans ce film, nous retrouvons un groupe de poules commando dans une usine de production d’œufs, qui vient sauver des griffes métalliques une de leurs ainées en perte de productivité, et donc moins rentable. Mais ne nous laissons pas attendrir par l’univers de l’animation ; dans la vraie vie, les poules ne se sauveront pas elles-mêmes. Ce sont des profonds changements des mentalités et des comportements de production et une plus grande transparence qui sont la véritable clé.
Sujet mis de plus en plus au milieu de place publique, pratiques non éthiques et scandales sont révélés par des associations militantes, les réseaux sociaux et une vraie volonté du consommateur de changer ses habitudes alimentaires. Les engagements des marques telles que Poulehouse montrent que des alternatives plus humaines et respectueuses sont possibles.
