Naissance d’entreprise : un nom pour la vie ?

Une entreprise nait chaque minute.

8 entreprises sur 10 ferment la porte moins de 18 mois après leur création. 

Si fonder une entreprise, aujourd’hui c’est facile, la garder en vie c’est bien plus compliqué. Aucune règle vous assure la réussite, mais les conseils de professionnels sont toujours bons à prendre.

En 2017, 591 000 entreprises ont été créées en France et après une telle hécatombe, WanSquare a expliqué les 10 principaux facteurs d’échec et publié les 10 règles d’or pour ne pas se planter qui ont été reprises par presque tous les blogueurs.

Je vous en rajoute donc un onzième : pensez à la com.

Et cela même avant sa naissance, au moment où vous aller lui donner un nom. Ce n’est pas un plus, mais la condition sine qua non

Certes, si vous n’avez pas pensé à la cible, si vous avez un mauvais produit, s’il ne répond pas à une demande du marché, si vous avez une mauvaise strate, une mauvaise équipe, une dure concurrence, un mauvais timing, pas de business plan et si vous n’êtes pas à l’écoute de vos clients, l’échec vous attend, inexorablement.

Mais si l’offre est bonne, mais son nom ne marque pas les esprits, elle fera le bruit d’un pétard mouillé. Et si vous oubliez de lui créer une personnalité unique et de communiquer, là vous êtes mort avant le temps.

9 mois pour un bébé. Combien pour la vie d’une entreprise ?

Vous avez eu une idée géniale, ou vous allez lancer un super produit. Vous avez donné et vous lui donnez tout votre temps et votre énergie pour que votre entreprise voit le jour. C’est votre bébé. Comment savoir si sa vie sera longue et heureuse et si votre Start-up, TPE, PME, PMI ou bébé agence grandira vite et bien ?

Commencez par le commencement : le nom.

Quand un bébé nait, on choisit son nom. C’est le prénom du papy, du pépé, du pays où vous l’avez conçu. Ou le titre de votre groupe culte, de votre saison préférée, de la star qui vous fait rêver, du super héro qui vous a marqué, etc. En tout cas, ce n’est jamais le fruit du hasard. Vous y mettez votre vécu.

Mais si trouver le prénom de votre fils ou fille c’est déjà compliqué, choisir un nom de marque, c’est un véritable métier.

Il faut qu’il corresponde à l’ADN de votre entreprise et au positionnement de votre marque. Qu’il puisse mettre en avant sa valeur ajoutée, qu’il soit facile à prononcer, mémorisable, sexy, innovant, clair, original et bien ciblé.  Et « qu’il sonne bien ». Rigoureux, mais aussi joli et créatif. Et, pourquoi pas…qu’il fasse 3 syllabes maxi. Le nom c’est le premier pas pour s’imposer et se détacher de ses concurrents.

Oui, vous n’êtes pas un groupe côté en Bourse, vous n’avez pas beaucoup d’argent ou vous préférez consacrer votre budget à autre chose. Erreur ! Le naming c’est le premier cri à la naissance, celui qui attirera les regards. Et qui sera sur la bouche de tous par la suite. Au moins, on vous le souhaite.

Comment reconnaître un bon nom ?

C’est simple ! C’est celui qui vous a marqué à plus jamais. Ou celui dont tout le monde s’est inspiré. Tapez ADOPTE UN sur Google. Vous trouverez adopte un Mac, adopte un matou, adopte un bureau, adopte une meuf, adopte un coach, adopte un tueur, adopte un comique, adopte un beauf, adopte un sans-papiers, adopte un film, adopte un geek, un chômeur, un comique, un noir, etc. Copié, détourné, mais jamais égalé, Adopte un mec est un nom qui a marqué les esprits et qui reste imprimé dans la mémoire. Et les détournements qu’on en fait, ne font qu’accroitre sa mémorisation et son succès.

Mais ce nom ne sort pas d’un chapeau. Derrière il y a eu toute une copy stratégie avec une plateforme de marque, un concept, une offre, une cible à contre-pied (on s’adresse aux femmes et pas aux mecs). Et un ton humoristique qui permet de communiquer autrement et de manière étonnante et remarquable, tout en proposant l’offre de manière claire. Et aussi de le décliner à toutes les sauces. Une super strate et un nom. Bref, un travail de pro. Pas étonnant que le site a démarré en comptant 250 000 abonnés au bout d’un an et en se faisant une place dans un marché déjà bien encombré et des concurrents bien implantés sur le marché.

Vous voulez vous débrouiller seul ? Suivez le guide.

Imaginons que vous avez déjà une bonne strate et qu’après un brand-storming en famille ou avec des amis ou associés, après une flopée de mots-valise, de néologismes, de mixage de de phonèmes et de racines, vous avez LE nom génial, celui qui résume parfaitement le concept de votre entreprise, agréable à l’oreille, ayant du rythme, celui qui restera gravé dans toutes les mémoires à plus jamais, joli, facilement prononçable et assez clair et original pour n’être ni confondu ni oublié. Mais… avez-vous pensé de faire une recherche d’antériorité à l’INPI pour voir si le nom est bien disponible, et pas protégé par une marque, une dénomination sociale, un nom commercial, un nom de domaine internet, etc. C’est simple, c’est gratuit.

Zut, le nom de marque existe déjà. Pas étonnant ! Avec les 6.000 noms de marques déposés par jour, et les 94 millions de noms de domaines, tout est presque déjà pris. Vous pouvez le garder quand même au risque de recevoir une injonction d’un avocat de ne pas l’utiliser. Ou de devenir la cible des concurrents plus sournois, ceux qui attendent que votre boite commence à prendre le poil de la bête, que son nom soit connu, pour vous tomber dessus et vous demander de l’argent, beaucoup d’argent pour pouvoir continuer à l’utiliser. Ou bien vous serez obligé de le changer. Au risque de perdre une partie de clientèle. Et de recommencer à zéro avec l’identité de marque et sa déclinaison, le logo, les cartes de visite, et tout ce que vous avez construit dans le temps avec tant de soin. 

Le nom est disponible, super !

Enfin vous tombez sur un nom super et libre de droits. Mais là aussi, vous n’êtes pas sûrs de ne pas avoir des problèmes, car si votre nom ressemble à un autre, oui oui, on peut encore vous attaquer.
Vous pouvez prendre le risque ou demander une recherche de similarités qui prend en compte les ressemblances orthographiques, phonétiques ou intellectuelles déjà déposés ou enregistrés. Cette recherche est payante. Et si vous voulez être sûrs de votre coup, mieux vaut demander à un avocat spécialisé en propriété intellectuelle et nouvelles technologies de s’en charger. Il y en a des super pas chers et même cool.

Si vous êtes sur Internet, n’oubliez pas de l’enregistrer aussi en tant que nom de domaine. Et bonne chance ! Ça peut devenir un casse-tête chinois car tous le noms sont déjà pris. Enfin, presque.

Bref, perdez un peu de temps au départ, vous en gagnerez en qualité et en chances de réussite.

Infos utiles :

  • Stratégies et création du nom en direct avec les meilleurs freelances de la pub et de la com : Les Entremetteurs.fr
  • Bases de données marques à l’INPI

 

 

 

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