Happn : le nouveau plan cul de Josiane

L’un des derniers billets du JSP concernait des gros plans de fesses pour le Slip français. Voila-t-y pas que Josiane, l’agence, pour son client Happn, site de rencontre de type villageois, jette aussi sa culotte par dessus les moulins pour encourager les amateurs à téléscoper un gars, une fille du quartier. Sans Happn, lui ou elle pourrait passer sans se voir, mais Happn, c’est le GPS du cul : « On s’est croisés devant le Monop, je te retrouve au Balto, tu me reconnaîtras facilement, tu as déjà mon avatar, et je viendrai avec ma bite et mon couteau ; au fait, ci-joint une photo de… mon couteau ».

Pas plus tard qu’hier, débarquait dans mon email, la tronche de six beaux garçons que Meetic me propose de rencontrer. Merci, je suis déjà mariée, je suis grand-mère et mon mec est franchement classe et fidèle depuis, « Ooouhh ! Non, mamie ne veut pas imiter le loup ». L’autre jour, ma nièce de 21 ans qui est tankée comme un Top Model, qui se déplace uniquement en short,montée sur des Doc Martin’s, dans les quartiers les plus chauds de la capitale, m’annonce qu’elle a rencontré son jules via Tinder et quand je demande à ma plus vieille amie : « Mais ce mec super que tu viens d’épouser, tu l’as rencontré comment ? » Elle me répond : « E-Darling, ma chérie ». Quant à ma fille, elle va sur « Adopte un mec » mais elle n’adopte pas grand monde, on n’est pas une maison d’hôte, comme dirait Emmanuel Macron.

Bref, l’agence Josiane sollicitée par Happn (Josiane, elle n’est pas en couple avec Marcel ?) a créé une campagne pour cette appli qui fait le tour de la planète des gens qui se croisent : pas moins de 28 millions d’utilisateurs dans les plus grandes métropoles du monde, pas moins de 5 millions à Paris dont les rues se voient  attribuer un petit supplément d’âme. Ainsi, la rue du Regard (là ou Lionel Jospin et Sylviane Agacinski  se sont regardés les yeux dans les yeux) devient la « rue du Regard échangé », et pourquoi pas la rue du « Regard qui tue », quand on sait qu’un regard dans le langage urbanistique signifie qu’il existe à cet emplacement, une plaque amovible qui donne à voir une section d’égoût. Au programme également, « Rue du jour de notre rencontre », cette rue du Jour où Agnès B a ouvert sa première boutique, est saluée mais ne devrait-on pas la rebaptiser : « La rue du Jour où Agnès B a débarqué dans notre vie pour nous vendre du prêt-à-porter cheap au prix de Saint Laurent Rive Gauche » ?

Dans ma jeunesse, on se rencontrait dans des « boums », des « surpats », des « rallyes », au lycée, au boulot et oui, même dans la rue avant que le harcèlement sexuel n’existe avec ses abus tels qu’on les connaît maintenant.

De nos jours, c’est clair, vas-y avec les sites de rencontre, pourquoi se fatiguer à se pavaner dans les rues et les soirées ? En plus après un rendez-vous, tu couches le premier soir et tu as bien raison, si tu avais su que c’était si bon, tu aurais commencé la veille.

Je dois vous laisser, comme j’habite la campagne, mon Happn m’informe que Minautore, le taureau de mon voisin fermier pense qu’il a une touche avec moi. Je l’avoue, j’ai un peu peur de la bouse.

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