Sommes-nous tous des influenceurs ?

Aujourd’hui les influenceurs se taillent la part du lion

Blogueurs, célébrités, grands patrons, leaders d’opinion, femmes ou hommes de tout âge, issus de tout milieu socio-démographique, les influenceurs ont de nombreux visages et il est difficile de les reconnaître.

Mais si la communication passe par de nombreux canaux : directs, indirects, digitaux, physiques… ce sont les influenceurs qui sont de plus en plus plébiscités par les annonceurs et qui, depuis quelque temps, se taillent la part du lion. Ils peuvent créer ou détruire la réputation d’une marque et leur voix est écoutée, respectée, reprise et partagée par le consommateur. En faire un relais, peut s’avérer gagnant pour les marques.

Quand Petit Bateau fait danser la blogueuse de mode, Garance Doré, devant la caméra de Zoe Cassavetes, Il touche ses 146 503 fans sur Facebook, ses 2 640 209 followers sur Twitter, ses 20 230 abonnés YouTube, ses 68 994 abonnés Pinterest et ses 182 966 abonnés Instagram (Source Synthesio).
http://youtu.be/j3TaCaITyAs

Et cela marche ! Ses lectrices s’identifient dans cette fille dansant le madison dans un look « casual-chic » et partagent la vidéo, relaient le message en devenant à leur tour… des influenceurs.

Peut-on considérer chaque individu comme un ambassadeur de la marque ?

Depuis que le web permet d’afficher ses opinions et conseils, tout le monde s’est mis à donner son avis sur tout (et sur rien). Et les marques ont fini par perdre une partie de leur pouvoir. Et pour pouvoir re-séduire les consommateurs, quoi de mieux qu’utiliser ceux qui leur ressemblent, qui partagent leurs valeurs et les mettent en confiance ? Chaque individu est donc devenu un potentiel ambassadeur de la marque qu’elle peut même intégrer à sa stratégie.

Mais, pour éviter que cela parte dans tous les sens, on a inventé un nouveau métier : le community manager. Le CM anime la page Facebook des marques et encourage les fans à partager la page et les posts avec ses amis, tout en restant aux manettes. En adaptant son ton et ses messages à la cible, il peut même mettre à l’épreuve leur fidélité par de l’humour. Comme Burger King, qui  en demandant à ses fans de ne pas partager le post ci-dessous comme on ne partage pas son meilleur sandwich, prend le contrepied, casse la barrière entre son public et la marque, devient très vite plus friendly et utilise comme relais tous ses followers.

BurgerkingpartageMais, attention ! Les marques ne maîtrisent pas toujours leurs « ambassadeurs » et un « bad buzz » peut vite arriver. Urban outfitters, une enseigne de magasin de vêtements, en a fait l’expérience. Son pull taché de sang a fait polémique.

PullUOAu point que la marque a dû s’excuser publiquement sur Twitter :

OUTweetC’est pour cela aussi que les marques commencent à miser de plus en plus sur une relation client beaucoup plus personnelle, plutôt que de faire de chaque internaute un ambassadeur. Quand un service répond de manière personnalisée et rapide à un internaute, celui-ci se sent valorisé et le fait savoir. L’échange est, de plus, bien souvent public et crée une excellente image de marque.

Relayer des messages, suffit-il pour devenir un influenceur ?

Qui n’aime pas avoir de l’influence lève la main ! Voir son message repris par une marque ou un personnage célèbre est une satisfaction pour beaucoup d’individus. Certains se sentent pourvoyeurs de message et finissent par se prendre pour des Influenceurs puisqu’ils partagent et diffusent leur expérience sur la toile. Il s’imaginent être propulsés au même rang que Norman, Karl Lagerfeld ou Nicolas Bordas.

Mais pour créer un mouvement d’opinion, une voix seule n’est rien. Et reprendre des messages ne fait de tout le monde un leader, mais simplement un relais avec une audience attentive, certes, mais très réduite. Les vrais Influenceurs sont des prescripteurs, des leaders d’opinion, des experts dans leur domaine, des avant-gardistes qui sont à l’origine du message, car ce sont eux qui créent et orientent la tendance du marché. Ils ont une communauté large et fidèle qui les suit et peut servir de base de lancement pour des buzz ou des campagnes. Et même être monétisée par les marques.

Au fond, l’influence dans le web c’est comme le chocolat. Tout le monde aime ça, mais si certains en savourent le gout, d’autres n’en gardent que les boutons.

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2 réflexions au sujet de “Sommes-nous tous des influenceurs ?”

  1. Pas forcément ! Tout dépend de la quantité. Selon un médecin « Le chocolat ne fait pas grossir quand on en mange 30 grammes par jour, ce qui équivaut à 3 carreaux standards (150 calories). Conclusion : ce n’est pas forcément le chocolat, mais la gourmandise qui fait grossir 😉

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