Le Viagra, maintenant, c’est bandant !

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Oubliez l’automobile, les banques, les cosmétiques : sur la télé américaine, c’est l’industrie pharmaceutique qui se taille la part du lion. Généralement, c’est une vraie punition pour les téléspectateurs. Mêmes testimoniaux verbeux et larmoyants; mêmes comparatives un peu agressives avec les concurrents; même voix-off signalant les effets secondaires du style cancer, crise cardiaque, suicide ou, tout bêtement, mort; même phrase de conclusion : « demandez à votre médecin si ce médicament est bon pour vous. » Vous vous voyez vous, dire au médecin de famille qui vous a vu naître : « T’es nul mon pote. Moi, je sais ce qu’il me faut. Note : Lysedia pour ma dépression, Restasis pour mes yeux, Ducolax pour mes selles etc… » Vive la législation française qui vous préserve encore – mais pour combien de temps? – de la calamité de la pub médicale et surtout du malade prescripteur.

Mais, imaginez le choc au pays du puritanisme, quand le prescripteur devient non pas le malade, mais celle qui, indirectement, en subit les conséquences : la femme – ou plutôt l’amante – du Monsieur qui prend du Viagra ! Au début du mois, la lutte sans merci entre Viagra et Cialis a monté d’un échelon quand le leader mondial a mis fin à sa saga « Viva Viagra » pour … une bombasse blondasse. Dans le décor paradisiaque d’un lodge type Bahamas, la libidineuse prescriptrice regarde les hommes droit dans … les yeux pour expliquer, en « professionnelle », que ça arrive à tout le monde de bander mou.

http://youtu.be/L_ETKkt2r80

Shooté en gros plan, avec des poses langoureuses et un soft focus façon soft porn, le film est d’une vulgarité si affolante qu’on ne comprend pas la stratégie. En tant que femme, je n’apprécierais pas trop que mon chéri ait envie d’avaler son Viagra quand il voit la blondasse. Sans compter que la pub passe à des heures où les enfants sont aussi devant le poste. Mon hypothèse, absolument pas vérifiée : des résultats de tests prouvant que certains ont vu les Village People dans la belle amitié virile qui sous-tendait la chanson Viva Viagra.

Je vous laisse juges Messieurs. Mais n’oubliez pas qu’alors qu’elle laisse à une voix-off la joie de vous débiter toutes les contre-indications et effets secondaires, il y a cette gentille petite dame dans ce lieu propice aux ébats les plus fous. Vous n’allez quand même pas la laisser toute seule?

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