Un coup de ballet sur la Com du Club Med ?

Après 10 ans d’absence en TV, le Club Med revient sur tous nos écrans, petits, grands et connectés, avec « le Ballet » réalisé par Xavier Giannoli un spot drôle, décalé et qui ose l’autodérision. Et par les temps qui courent (ou plutôt qui marchent, vus l’entrain et l’allure) cela fait du bien ! On redécouvre, en toute simplicité le bonheur d’une bonne pub.

http://www.youtube.com/watch?v=kvd2gtC-ab8

Car si l’idée proposée et « orchestrée » par Saatchi & Saatchi + Duke est plutôt simple, elle n’en est pas moins audacieuse et pertinente. Jonathan Dulman, directeur Marketing France, Benelux et Suisse du Club avoue d’ailleurs avoir été « immédiatement convaincu par les signaux puissants que renvoyait le concept ».

Le brief n’était pourtant pas si facile, lui, puisqu’il s’agissait de donner à voir l’expérience Club Med plus que le produit. « Une expérience unique et qui fait l’ADN du Club, affirme Jonathan Dulman, puisqu’elle mêle « excellence des prestations et du personnel, unicité des lieux et des sites et légèreté et convivialité » et que l’on retrouve donc parfaitement dans ce spot.

Et après 10 ans de montée en gamme l’enjeu du retour du Club était de taille. « Dix années de construction, au cours desquelles le positionnement a « grandi » pour mieux s’affirmer » comme nous explique Jonathan Dulman.

Une saga du bonheur qui retrace donc les étapes d’une maturation de l’enfance à l’âge adulte. Avant même le positionnement actuel, le gamin réfractaire nous disait « le bonheur si je veux »…
Puis, l’enfant sage s’est émerveillé de « tous les bonheurs du monde »…
L’adolescent s’est questionné sur les nuances du bonheur et nous a demandé : »Et vous, le bonheur, vous l’imaginez comment ? »

Et finalement l’adulte, sûr de lui, revient nous proposer de redécouvrir le bonheur à travers SA propre vision.
Une continuité donc et d’autant plus que ce qui a toujours marqué la communication du Club c’est, d’après Jonathan Dulman, son « ADN résolument humain et émotionnel, que cela passe par le rêve et la beauté, comme dans les campagnes récentes sur le bonheur et ses territoires ou celle des visages (2005)…
… Par l’individualisme avec « si je veux », mais aussi par la notion de temps pour soi, comme dans la campagne « des verbes » au début des années 80…
… Ou par l’humour.
Car, comme il le rappelle, « l’humour, le décalage sont loin d’être nouveaux dans la stratégie de communication du Club et cette nouvelle campagne sonne plus comme un retour à ces valeurs essentielles que sont l’humour et la joie de vivre, qu’une rupture ».

Et effectivement un petit tour chez nos amis de Culture Pub pour (re)découvrir « le vieux grincheux » (1978), ou la série des films signés Devarrieuxvillaret (1996) comme « le diaporama », « la pêche » ou « l’addition », suffit à nous convaincre.

On retrouve ansi Thierry Lhermitte (ou plutôt sa voix) dans les films « Si je veux » réalisés en 1989 par Patrice Leconte et, détail amusant a postériori, un « petit rat de l’opéra » passe devant la caméra faire quelques pointes.

Mais revenons à notre campagne 2014… Thierry Lhermitte, vient d’assister à un ballet classique unique en son genre puisque les danseuses et danseurs des ballets de Turin et Milan exécutent une chorégraphie enlevée et pour le moins originale (faite de ce que les afficionados du Club appellent « les crazy signs » sur l’air de « Darlidadada », tube du film Les bronzés créé à l’époque par Pantelis Ginis et revisité ici par Mathieu Sinclair et Ronan Maillard.

« C’est marrant c’est pas du tout le souvenir que j’en avais » s’exclame-t-il. Mais on te rassure Popeye, nous non plus, le costume cravate ce n’est pas vraiment le souvenir que l’on avait de toi au Club…

Enfin, une chose est sûre, au JSP on aime ce spot, et du côté du Club il paraîtrait qu’on l’aime tellement que le même ton, en décalage, pourrait se retrouver dans une future campagne autour de l’expérience ski au club… mais chut c’est un secret !
Et comme dirait Jean Claude Dus, on « conclut » là dessus !

par Pauline Gagne