Nespresso met la dose, mais ne l’emporte pas au Paradis

Laissez le charme de la cafetière agir.

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Le 4e volet de la saga mondiale Nespresso a tout pour plaire. Tous les ingrédients sont là, parfaitement choisis et bien mélangés. Mais pourquoi diable je ne craque pas ?

C’est vrai, l’histoire est originale et décalée, les acteurs sont superbes, le deal inattendu. Et pour peaufiner le tout, le film est réalisé par le talentueux Robert Rodriguez qui a déjà dirigé George Clooney dans le film-délire « Une nuit en enfer ». Et celui qui lui fait le coup du café n’est rien que le divin John Malkovitch. Difficile de faire mieux.

L’agence Mc Cann a pensé vraiment à tout. Même à partager le plaisir avec son public à travers l’utilisation de Facebook Connect. Sans parler de l’excellente idée d’avoir laissé aux internautes le choix de la fin : 1. George Clooney accepte le troc et retourne sur terre, 2. Il essaye de négocier autre chose que la Nespresso, 3. Il refuse et reste au Paradis avec John Malkovitch.

Normalement je devrais tomber à la renverse, néanmoins je reste perplexe. Bien, même très bien, mais ça ne touche pas mon « affectif ». Oui, je sais que je passer par l’emmerdeuse de service, je sais aussi que ce spot va gagner sûrement un prix, voire deux, qu’il sera « culte » d’ici peu, etc… que je devrait crier au chef d’œuvre, mais, que voulez-vous, le cœur n’y est pas.

En réalité ce que je trouvais drôlement fort et culotté dans les spots précédents, c’était d’avoir donné au produit un rôle secondaire. Pour une fois tout ne tournait pas autour de Monsieur le Produit, mais par une subtile utilisation de l‘affect $$affect : genre de pub qui provoque des sentiments et un phénomène instinctif d’attirance irrationnelle » le spot allait au delà des mécanismes rationnels pour toucher les cordes sensibles du public et créer un lien durable. C’était surtout à travers l’autodérision et l’humour de George Clooney que Nespresso avait conquis profondément sa cible en gagnant en proximité et en sympathie. C’est peut-être perso, mais j’aurais préféré que dans ce face-à-face la star reste l’humain et pas la machine.

Or là, le produit vole la vedette aux vedettes. Certes, le percolateur a un joli design. Mais, franchement, pensez-vous que une cafetière soit plus attachant qu’un de ces messieurs ?

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11 réflexions au sujet de “Nespresso met la dose, mais ne l’emporte pas au Paradis”

  1. Je ne sais pas, je suis perplexe. J’aimais bien le beau mec qui ne se prend pas au sérieux et le nouveau registre me trouble. Le personnage auquel je m’étais attaché a changé. C’est un autre film, un autre interpretation, un autre mec et vu que je suis fan des séries interminables…

  2. On entend partout crier au génie ! bien sûr c’est beau, encore heureux d’ailleurs, compte tenu du casting et du réalisateur, et des moyens… c’est bien la moindre des choses. Mais l’idée, comme disaient nos vieux patrons créatifs de l’époque de Devarrieux ou pire de Feldman… l’idée, c’est quoi ? avoir engagé une deuxième star pour accompagner le beau George ? voilà, pour moi c’est beau, très très beau, mais c’est tout. L’idée, si elle y est, elle est banale.

  3. L’idée c’est qu’il y en a pas vraiment ou alors elle est suggerée et cette suggestion est toujours délicate voir quasiment négative dans la traitement…L’au dela…Etc le paradis….Pour un café noir…Brrrr…En revenant du cimétiere on se tape toujours un café noir pas vrai…Non elle me laisse un malaise profond et puis Malko qui a choisi une carriére plus tournée vers le théatre est devenu moins grand public tout juste si certains se demandent s’il n’est pas mort…Confusion,malaise…Qui va piano va sano…Mais pas piano sur la tête :))

  4. Vous dites que ce spot va surement gagner un prix.
    Je ne vois pas pourquoi, il y a beaucoup de pognon là dedans, Georges est toujours aussi beau mec avec son regard de braise, mais c’est tout.
    Après tout je le preferais dans le role d’avant. Quand il se foutait lui meme de sa belle gueule .
    Malcovich fait une rapide apparition, trop courte pour qu’on puisse l’apprecier.
    Non, le charme n’agit pas.

  5. Je pense qu’ils ont voulu en faire trop et c’est pou ça que le spot perd son interet. Il y a une histoire surement interessante s’il s’agissait d’un court mètrage, mais ici il y a trop de choses: la vendeuse, la cafetiere, le piano, Clooney, le Paradis, Malcovich le piano encore, la cafetiere. En quelque seconde. Le jeu de Malcovich n’a pas assez de temps pour se developper, Celui de Clooney non plus.

  6. et ben. elle fait causer la cafetière…

    De mon humble point de vue, c’est un difficile exercice que de renouveler cette saga publicitaire.
    Pour ma part je commençais à en avoir un peu marre de cette espèce de jeu de dupe, avec le charme un peu carton pâte de Georges (j’entends déjà les cris…). Le coup d’après on était dans le vaudeville.

    Ok sur le fait qu’ils en ont fait un peu trop, sur ce nouvel opus, mais je trouve ça drôle et engageant. Je trouve le Clooney humoriste plus efficace que le Clooney charmeur.
    Intéressant d’ailleurs de constater que le public masculin reconnecte soudainement davantage avec la marque à l’occasion de cette campagne, probablement plus sensible au ton humoristique très enlevé de ces dialogues.

    Bon, la place centrale du produit ne me choque pas car rien de nouveau sous le soleil. Avant c’était toujours dans la boutique Nespresso, et la cartouche de café était toujours au centre. Maintenant c’est la cafetière.
    C’est bientôt Noël, une bonne occasion d’élargir le parc.

  7. Nespresso lauréat du Grand Prix Effie 2009

    Le palmarès de la 16ème édition des Prix Effie, organisés par l’UDA, l’AACC et CB News, a été dévoilé hier soir au Théâtre de Paris. Après l’avoir frôlé en 2007, la campagne Nespresso signée McCann Erickson Paris s’est vu cette année décerné le Grand Prix pour le troisième opus de la saga mettant en scène George Clooney. Une campagne dont le principal objectif était de renouveler l’intérêt des consommateurs pour la marque après deux précédentes prise de parole déjà plébiscitées par le grand public. En misant sur le marketing participatif, Nespresso est parvenu à gagner 7 points de notoriété spontanée et a vu le nombre des membres de son programme relationnel progressé de 8% sur le dernier trimestre 2008.
    24/11/2009 – CBNEWS – Tanguy Leclerc

  8. Le système Nespresso, avec ses capsules propriétaires surfacturées, est une aberration économique et écologique, point final.

    Je suis déçu que vous n’abordiez même pas le sujet. J’ai cru un instant que ce blog avait une vision responsable de l’économie, du marketing et de la publicité mais je constate que je m’étais lourdement trompé…

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