Nicolas Bordas, le Président qui tue

Mais qui est donc Nicolas Bordas ?

myriamNB

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ca fait quelques semaines qu’il me titille les neurones avec son titre accrocheur et son teasing aguichant. Son bouquin m’intrigue et m’agace. Lui aussi d’ailleurs. Parce que son discours est séduisant, lumineux, brillant, clairvoyant, fin, malin. Bref, trop parfait pour être vrai. Mais qui est donc Nicolas Bordas ?

Serait-il une boîte aux allumettes ?
Il libère de l’énergie créative, il déborde d’idées et il n’a pas peur d’innover. Il dit aimer « les idées fraîches, anticonformistes ou simplement réjouissantes, qui s’opposent à la pensée unique, conservatrice et conventionnelle et qui mériteraient d’être relevées« . Et s’il avait assez de soufre pour rallumer la flamme ?

Serait-il votre nouveau coach 3P ?
Il dit fuck à la crise. Il pense que l’optimisme est un devoir civique. Et aussi le fruit d’une posture. «Mettez-vous face au soleil, il vous réchauffera. Tournez-lui le dos et ne le voyant plus, vous aurez froid.» Et si sa Pensée Positive Permanente poussait aux fesses les idées molles et les frileux ?

Aurait-il deux voyelles dans son Q ?
Il vit l’ère glaciale des dirigeants, mais il a grandi auprès de celui qui disait que…
Il a déjà vu le pouvoir au bout de l’idée créative. Il dit : «Nous sommes des plombiers de l’immatériel, la tuyauterie, la machinerie n’est rien sans l’idée». Dans sa boîte crânienne son QI continue de se frotter contre son QE. Et si, à force de s’entrechoquer comme deux pierres, ils finissaient par faire des étincelles ?

Serait-il le gourou qu’on attendait?
Il tient un blog qu’il saupoudre de poil à gratter. Il pose des questions inattendues et il ose formuler des pensées politiquement incorrectes. C’est un agitateur d’idées qui pousse ses lecteurs à s’interroger, à réfléchir, à prendre du recul, bref à faire un petit stretching de neurones pour aller au-delà des ses préjugés et de sa propre réflexion. «Et si on rémunérait le talent plutôt que la sueur ? Et si on taggait les murs sans y toucher ? Et si les dealers disaient la vérité ? Et si on osait enfin reparler du contrôle des naissances ? Et si on réinventait le massmédia ? ». Et s’il réinventait la pub en lui donnant un vrai tournant ?

Serait-il un intéllo-créatif ?
Il vient d’inventer le FacebookPhilo, un espace philosophique participatif dans le style Café des Phares, version virtuelle. C’est un prolongement de son blog dans les réseaux sociaux où il partage avec ses « amis » ses questions provocatrices ainsi que quelques citations intelligentes dont celles de son bouquin. Parmi ses 4 865 amis, certains aiment, réagissent, rebondissent, d’autres résistent. D’autres encore réfléchissent. Et si sa provocation jubilatoire pouvait soigner certaines otites et mettre l’imagination au pouvoir ?

Serait-t-il l’un de ses clones ?
Président du groupe TBWA\\France,, troisième groupe de communication en France, membre du Comité Exécutif Mondial de TBWA\\Worldwide, Président du Comité Exécutif du CODICE, Enseignant à Sciences-Po, chroniqueur à La Tribune, Administrateur de l’ARRP et de l’IREP, Président de l’AACC et parrain de Nouvelle Cour à La Courneuve, ce multiprésident trouve encore le temps pour avoir une famille, écrire un bouquin et pour tenir un blog. Et s’il s’était fait cloner pour être partout sans se fatiguer ?

Serait-il un manipulateur préfabriqué au rayon marketing ?
Il connaît la dynamique de groupe et les médias socio qu’il exploite avec maestria. Et les médias tout court. Il sait comment faire monter la mayonnaise. Un petit post provoc’ sur Guy Carlier et voilà qu’il est relié par Morandini sur le net, Ruquier à la TV et Ivan Levaï sur France Inter. Il a sûrement croisé Fadhila Brahimi ou un autre coach qualifié qui lui a appris à maîtriser l’art de se fabriquer une super e-image tout en faisant la pub de son bouquin, de son blog et la sienne au passage. Et si son talent se limitait à pousser sur les bons boutons ?

Un mec qui écoute, échange, comprend, anticipe, agit, réagit, avance, imagine… ça fait trop de verbes positifs pour un seul homme. Comment a-t-il pu arriver si loin dans un univers d’autruches, de sourds-muets et d’anorexiques de la communication ? Et comment un tigre a pu succéder à un chat ?

Et si les points de vue étaient comme les idées ? Il en faut deux : l’un pour tuer l’autre.

POST-IT :  Nicolas Bordas nous a tenu en haleine avec son teasing. Mais attention, ce n’est pas le 4 septembre, mais le 29 octobre qu’il nous dévoile tout. Vous pouvez quand même commander le bouquin (L’idée qui tue) dès maintenant.

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21 réflexions au sujet de “Nicolas Bordas, le Président qui tue”

  1. Je travaille dans la pub et je suis avec vous depuis le début. J’ai toujours pensé que votre analyse était la bonne et que les moyens pour parvenir à un changement de la pub étaient innovants et intelligents. J’ai signé votre pétition et je n’ai jamais cessé d’y croire. Je pense qu’il vous a toujours manqué un personnage en vue, courageux et battant qui puisse vous accompagner. Séguéla a mis ses chaussons et ne pourras jamais se lancer dans une opération qui pourrait tout révolutionner, les directeur de la créa ont les mains liées, mais un homme brillant, ouvert et bien placé comme Nicolas Bordas pourrait vous soutenir et relancer votre projet. C’est peut-être le nouveau Philippe Michel. J’ai confiance en vous et en lui.

  2. Bonjour,
    Je connais bien le père Bordas ayant travaillé à ses côtés il y a qqs années.
    Je reconnais ses qualités d’optimisme sans bornes, de culot incroyable, d’abatteur de cloisons.
    Il est davantage un communicant qu’un publicitaire au sens strict du terme, comme le fût Philippe Michel.
    Là où ce métier et ses patrons, se concentrent clairement sur le "business", lui occupe le terrain, a un propos sur la communication et la pub.
    Mais c’est vrai que la place est vide. Maurice fait des rachats, Mercedes parle des femmes.
    Bon, attention, il est bien entouré le père Bordas, avec qqs bons Sciences Po comme directeurs de cabinet. Pas Garcimore non plus.
    ça c’était juste pour le plaisir de calmer un peu les ardeurs de Babette 😉

  3. je resume Grumly (le bon copain !) : le père Bordas est gentil et il n’a pas froid aux yeux, c’est tout. Heureusement qu’il sait communiquer et qu’il est bien entouré. Parmi toutes tes hypothèses, Babette, tu n’avais pas pensé à ça…

  4. C’est vrai, l’image de Nicolas Bordas est extraordinaire, ça donne de l’espoir et ça fait rêver. Pour l’instant je n’ai fait que me poser des questions. Pour les réponses il faudra repasser plus tard. Emmanuel parle de saints.
    Justement, le seul saint qui pourra calmer mes "ardeurs" (ardeurs, tu n’exagères pas un poil, Grumly ?) c’est Saint Thomas.
    Donc, comme dirait David Abiker…. "Je reviens vers vous"

  5. Je suis fidèle lecteur du blog de Babette que je trouve très passionnant. Ses billets font une analyse en profondeur, professionnelle ou personnelle des différents sujets selon un point de vue bien tranché et avec une écriture très brillante.

    Parfois je la trouve un peu excessive, pas car elle tape durement sur les gens ou les campagnes, mais également quand quelque chose ou quelqu’un l’enthousiasme (ça doit être son côté italien). Quoi qu’il en soit et dans les deux cas, ses prises de position sont toujours justifiées et passionnantes.

    Elle signe de son nom. Je trouve honnête d’assumer ses points de vue sans se planquer pas derrière un pseudo. J’ai essayé d’en savoir davantage sur son parcours : elle a lancé deux agence de pub, elle est directeur de la création, écrivain, professeur de communication, intervenante…c’est une vraie professionnelle qui tient un blog sur la publicité, elle sait de quoi elle parle.

    Je ne connaissais pas du tout ce M. Mry, donc j’ai été sur son blog. J’ai trouvé qu’il se mettait en scène en débitant un tas de mots sans sens car sa critique est superficielle et gratuite, plus proche du spectacle que de la réfléxion profonde et le débat qui en découle est plutôt vulgaire et ras des paquerettes.

    J’ai voulu savoir qui se cachait derrière le pseudo pour connaître le degré de légitimité et le domaine de connaissance de M.Mry. J’ai cru comprendre qu’il fait partie d’un petit groupe d’internautes branché du web-2.0 qui se serrent les coudes, podcast à la main avec une basse-cour derrière. Malheureusement, je n’ai pas pu ni connaître son identité ni son parcours.

    Ceci dit, ils parlent de deux choses differentes. Mry fait la critique du bouquin, Babette analyse le personnage. Mais kairos a raison, l’approche de Babette qui se base sur des réalités, elle est droite et confiante et celle de Mry qui s’arrête à la surface des choses, cassante et sans justification aucune.

    Je vais attendre la critique du livre de M. Bordas par Babette Auvray-Pagnozzi.

  6. Je voudrais répondre à Bruno :

    Je voulais préciser que derrière Mry se cache un jeune journaliste de France Inter, je crois. Je suis d’accord avec toi que sa critique est confuse et superficielle, mais s’il n’aime pas le bouquin après tout il a bien le droit de le dire !

    Et Chère Manon, n’allons pas foutre la merde entre deux blogueur :), ils ne sont pas du tout sur le même sujet ! Comme dit justement Bruno, Babette n’a pas fait la critique du bouquin, elle nous a parlé de Nicolas Bordas.

    En tout cas, l’auteur doit être content. Si son bouquin fait couler autant d’encre c’est que c’est une idée qui marche.

  7. Dans ce métier y a une seule vérité, les campagnes qui sortent et les discours : Nicolas a le mérite de ne pas faire partie des observateurs qui parlent sans agir au quotidien sur ce métier. ça le rend très respectable.

    Tu as raison Julien, je me souviens maintenant, Babette était également ma prof de créativité à l’IUT de paris il y a 15 ans, ça me rajeunit pas.

  8. Nicolas agit comme dit Grumly et il se pose des questions. C’est cool ! Quand on regarde tout autour c’est "no land".
    Je pense que Babette a raison de s’emballer. Ca change des trouillards ou de gens qui parlaient mais n’agissaient pas qu’elle a rencontré lors de son projet.
    Je ne savais pas que Babette était prof de créativité. Vous aviez de la chance de l’avoir. Moi j’avais un vieux c.. , asbeen et très ennuyeux.

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