Le Club des directeurs artistiques, le gardien de la mémoire de la pub.

🔴⚪🔵 Le Club des directeurs artistiques a 50 ans 🤩

Aujourd’hui les jeunes ne connaissent pas trop et pourtant ses président ont été mythiques et ils ont marqué la pub.

C’était en 1966, lors d’un voyage à New York, que Jean-Marie Leydier et Philippe Lorin découvrent le Club des Directeurs Artistiques américain. De retour à Paris, ils en parlent à Michel Coudeyre, Daniel Malissen, Alain Le Foll et Emile Laugier (qui composeront le premier bureau) et, le 18 juillet 1968, le Club des DA français voit le jour.

Le premier objectif du Club est de refléter la publicité dans ce qu’elle a de meilleur et d’encourager la création.

Pour ce faire, la première tâche consiste à réunir les campagnes de l’année, à les faire juger par un jury de créatifs élus et à établir un palmarès annuel. Ensuite, les travaux sont exposés, puis publiés dans un annuaire citant les noms de leurs auteurs.

C’est en septembre 1967 que s’est concrétisée l’idée de créer le Club des Directeurs Artistiques.

Mais les statuts furent déposés en 1968.

La dénomination “Club des Directeurs Artistiques”, qui a toujours énervé les Concepteurs-Rédacteurs, est inexacte puisque tout créatif peut en faire partie, mais elle a été adoptée par tous les pays du monde, en référence au prestigieux Art Director’s Club of New York créé en 1927 qui était à l’origine un club regroupant uniquement des directeurs artistiques de presse.

Jean-Marie Leydier, directeur de la création d’Alice, abat un travail monstre pour le fonder (1968-1969). Sa femme, Jacqueline, a pendant très longtemps porte le Club des DA sur ses épaules…

En 1971, sur les 4.000 travaux déjà présélectionnés par les agence, le Club n’en retient que 400. Le président est Jacques de Pinday (1970-1974).

Je vous dévoile leurs Présidents vivants. Le troisième (de 1075 à 1977) : Michel Coudeyre.

Sans lui, on ne fêterait pas ses 50 ans.
 
Sorti de la prestigieuse école Estienne où il a fait ses études d’arts graphiques, Michel Coudeyre rentre dans une agence de publicité en 1963, à vingt-deux ans alors que la pub n’est qu’à son commencement.
 
Il se fait remarquer très vite par son talent et son imagination et, en trois mois, il devient directeur artistique, passant de la presse magazine, à l’affichage et aux spots TV et cinéma. La pub c’est un métier tout neuf. Créatif talentueux et recherché, il évolue tout naturellement vers la direction de création des plus grandes agences de publicité parisiennes et internationales. ( Snip4, Dupuy-Compton, Alice, Synergie ou Bélier Rive gauche).
 
Il est cofondateur, puis secrétaire générale du Club des DA, qui décerne chaque année ses prix à la création publicitaire de qualité au cours d’une cérémonie prestigieuse dans des lieux parisiens non moins prestigieux (Théâtre du Châtelet, Lido, Folies Bergère, etc…)
 
Reconnu par ses pairs, il est sollicité dans de nombreux jurys professionnels et participe également aux examens de fin d’année de certaines écoles d’art graphique. Aujourd’hui Président d’Honneur du Club, il a représenté l’Europe à Shanghai pendant cinq ans, au jury de l’équivalent chinois du Club français.
 
Parallèlement à sa carrière de publicitaire, il a mené une carrière d’illustrateur, d’abord dans la publicité (quelques exemples sont restés dans les mémoires, Lacoste, Pall Mall, Bic, Vittel, Air France), puis dans l’édition où il a illustré des livres pour la jeunesse (Hachette, Mango, Editions Play Bac, etc…).
 
Parti à la retraite, il se consacre à la peinture à l’huile et il obtient le Prix du Public en novembre 2010 dans le cadre de l’exposition annuelle de l’association Arts 19 à Paris.

Avec Michel Coudeyre, Pierre Berville, leur septième Président, est l’un des derniers monstres sacrés vivant.

Il a donné au club une empreinte inoubliable en créant des événements créatifs, fous, hors du commun et à contrepied que ceux qui ont connu n’oublieront jamais. Il a fait jeter à l’eau les Créatifs gagnants pour qu’ils aillent chercher leur prix à la nage dans une piscine.

Pierre Berville débute à 20 ans chez TBWA une carrière de concepteur-rédacteur dans un univers à son âge d’or qu’il découvre avec enthousiasme.
Il crée bientôt les campagnes Cinzano, Eram et Vittel et bien d’autres, primées dans les grands Prix et festivals français et internationaux.
Il rejoint ensuite l’Agence CLM aux côtés de Philippe Michel, autorité majeure du métier, où il invente la mythique saga Myriam pour l’afficheur Avenir (J’enlève le haut). Cette campagne à la notoriété exceptionnelle le consacre, avec son partenaire Joël Le Berre, wonder-boy créatif d’un métier en plein boom.
Après deux expériences de Directeur de la Création (Groupe Publicis et BCRC ), Il fondera ensuite son agence, Callegari Berville, qui s’imposera rapidement comme la plus importante agence française indépendante . Il sera plusieurs années Président du Club des Directeurs Artistiques et Président du jury du Grand Prix de l’affichage.
Depuis ces postes d’observation privilégiés, il a accumulé une foule d’anecdotes, expériences, portraits, aussi savoureux qu’inédits qu’il raconte dans l’ouvrage à succès « J’enlève le haut. Les dessous de l’âge d’or de la pub. »
Victime de son succès, il est à nouveau au devant de la scène pour faire la promo de son bouquin.
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