Roland Garros 2019, mission accomplie pour l’agence W !

Roland Garros, mission accomplie pour l’agence W !

C’est le RG Day. L’agence W qui travaille depuis 5 ans sur le projet de la rénovation du stade Roland-Garros à côté de la Fédération Française de Tennis, nous fait découvrir toutes les nouveautés design et architecturales qui accueilleront le tournoi 2019. Une architecture 2 en 1 qui prend la place des serres chaudes détruites en 2016.

Quatre serres avec pas moins de 800 plantes qui cerclent l’installation sportive semi-enterrée, un court de 4950 places qui reste discret, à quelques pas de la flamboyance des serres de Formigé*, ces élégantes envolées de fonte et de verre du XIXe siècle et des grands courts traditionnels, comme le Chatrier qui font eux-mêmes l’objet d’un agrandissement spectaculaire en vue des JO de Paris de 2024.

La visite commence par une conférence de presse dans l’Orangerie, thés, cakes et cafouillage bon enfant, réunissent quelques têtes couronnées de la politique. Anne Hidalgo, maire de Paris, Nicolas Sarkozy, ancien président de la République, la maire du 16e arrondissement et le président de la FFT, un certain Monsieur Giudicelli. Des chapeaux à plume de l’écologie : Yann Arthus-Bertrand venu sans son hélicoptère, et de fines raquettes de légende : le chiquissime Guy Forget. Manque Manuel Valls retenu par une élection au pays de Raphaël Nadal.

Un éclatant soleil de printemps et un ciel d’un bleu insolent éclaboussent ce quartier select du 16e et du Bois de Boulogne, où se côtoient de véritables monuments du sport réhabilités : la piscine Molitor, le stade Jean Bouin rechappé à la mode Mucem. Sans compter le très 70’s Parc des princes dont les arches aiguës déchirent l’horizon de la Porte de Saint-Cloud. L’ambiance est propice à la découverte du nouveau court baptisé en mémoire de Simone Matthieu, une grande championne, une résistante, rendue à la célébrité et à la modernité grâce à la présence émouvante de son petit-fils.

À l’instar des nouveaux aménagements, créés lors de la rénovation du court Suzanne-Lenglen en 2018, le court Simonne-Mathieu présente, à son tour, les nouveaux sièges en bois et une adaptation de la signalétique intérieure et extérieure développée par l’agence W.

Puis les Fab Five, investissent le court et répandent chacun à leur tour, une pelletée symbolique de terre battue, comme pour mettre un terme à l’interminable polémique qui a opposé l’Hôtel de Ville, l’Elysée, Matignon, le Conseil constitutionnel, la FFT, le CNOSF (Comité National Olympique et Sportif Français) et les amoureux de Formigé, architecte des Serres d’Auteuil première manière. Une lutte inégale, sans doute.

On imagine sans mal que ce nouvel ensemble s’intégrera au paysage avec le temps et fera le bonheur des visiteurs. A quand – dans 100 ans encore -,  un nouveau court à la mémoire de Yannick Noah (soyons fou) ? Les associations se lèveront-elles contre la serre-court de Mimram ?

 

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