« Wave » le tube brésilien que les surfeurs espèrent vite oublier

À moins d’être coincé sur une île déserte depuis 6 mois, vous n’êtes pas sans savoir que du 30 novembre au 11 décembre s'est tenu à Paris la 21ème Conférence annuelle sur le climat ou COP21 (si vous ne le saviez pas, maintenant vous n’avez plus d’excuses #CultureConfiture).

Réunis à la façon d’Avengers greenwashés, plus de 150 dirigeants venus du monde entier avaient pour objectif de se mettre d’accord pour limiter le réchauffement climatique à seulement 2°C d’ici 2100.

Pourquoi je vous parle de ça ? Parce que la publicité suivante est contextualisée.

L’Institut brésilien, Instituto-E, souhaite attirer notre attention sur l’état désastreux des plages de Rio de Janeiro en partant de ces deux constats :

– 53% des égouts de Rio de Janeiro sont jetés sans traitement.
– Depuis 2008, la côte de São Conrado est déclarée chaque année comme insalubre.

Face à ce problème de notoriété (publique !), l’agence OM.art cherche à nous faire (ré)agir à l’aide d’une métaphore sportive. Cette réponse à la fois créative et poétique prend la forme du film «Wave».

Nous y retrouvons le célèbre surfer brésilien Carlos Burle (d’après les Internets: 270k likes FB, 17,3k twittos, 127k followers sur Instagram) dans un tube assez particulier…

Sans tomber dans l’écueil du « Goodvertising » bien pensant et trop peu agissant, cette métaphore illustre la gravité de la situation brésilienne. La réalisation est minimaliste, tout en subtilité, sobriété et élégance.

Cette idée est parfaitement supportée par une musique classique qui insuffle un rythme calme et sérieux. On nous invite à la réflexion, nous laisse comprendre la gravité de l’évènement et nous incite à passer à l’acte.

WaveLes mots son comptés, mais pèsent. Les images, quant à elles, veulent marquer les esprits. On notera le parti pris du noir et blanc qui nous plonge directement dans l’ambiance grave du film. Les close-up et le slow motion intriguent et attisent la curiosité. On comprend que nous ne sommes pas dans une situation banale.

Les passionnés de glisse s’y retrouveront aussi avec des «plans surf» qui redonnent toute la dimension sportive du film. Au delà de l’image « cool » du surfer (merci Point Break… bientôt rebooté et dérooté dans nos cinémas) on touche à l’essence même de leur passion: la communion avec la nature.

Wave 2Le surf est d’ailleurs souvent employé pour parler d’environnement, comme l’a brillamment fait Y&R Paris pour Surfrider Foundation cette année (film que je vous invite à revoir : ici).

Bien évidemment je vous invite à signer la pétition (sans quoi tout cela serait inutile). Pour les plus eco-friendly d’entre vous, pas d’inquiétudes ce billet à été écrit sur un ordinateur mis en mode «économie d’énergie».

Et comme on dit au pays de la caïpirinha : Até logo !

Qui a fait quoi :

QUI A FAIT QUOI 
Annonceur: Instituto E, Fundação SOS Mata Atlântica et Uma Gota no Oceano
Agence: OM.art
Production: Paranoid
Titre: "Wave"
Musique: Zoë Keating - Escape Artist
Album: Into the Trees
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2 réflexions au sujet de “« Wave » le tube brésilien que les surfeurs espèrent vite oublier”

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