Le 7 décembre à la Gaîté Lyrique à Paris fut célébrée la 8e édition des Positive Awards de Positive Planet. Le rendez-vous du tiers-monde avec le beau monde, des obscurs et des sans grades avec la lumière des podiums.
Jacques Attali entouré des ceux qui feront la richesse de demain.
Jacques Attali, président de la fondation Positive Planet et maître de cérémonie était entouré pour l’occasion d’un aréopage people parmi lesquels, Yann Moix, Sonia Rolland et Paul Watson, parrains des lauréats. Il s’agissait, selon les mots du président, de distinguer ceux qui « nous montrent que le désespoir n’est pas la conséquence inéluctable de la pauvreté ».
Car la fondation Positive Planet se fixe pour mission : « la mise en œuvre d’un monde meilleur pour les générations futures ». Programme ambitieux et bien à l’image de son initiateur ! Mais pas si désintéressé selon lui : « Aider ceux qui ont la fibre de l’entreprise c’est une forme d’égoïsme puisque c’est aider ceux qui créeront les richesses de demain.
Dans cet espoir, sur le berceau de l’entreprise se sont penchés de prestigieux parrains: Maurice Lévy, Delors, Rocard, Kouchner, Boutros Boutros-Ghali, Shimon Peres, des anciens chefs d’état, des ministres… un comité d’honneur permettant de faire du name droping jusqu’à demain matin.
Sur le terrain, Positive Planet ce sont 3000 collaborateurs et 200 experts qui œuvrent dans plus de 40 pays à faciliter l’accès au micro crédit, la micro entreprise et la formation comme l’accès à la santé pour des populations vulnérables.
Cette année 8 micro entrepreneurs du monde entier ont été distingués :
Le Français Alexandre Baldet, le « speedy Gonzalez » de la réparation de voiliers, obtient le prix Accès à l’entreprenariat. L’arménien Samvel Manucharyan, le prix Accès aux marchés pour sa coopérative agricole. La Malgache Rohintsoa Randriamahefa, le prix Accès à la santé pour sa mutuelle Harena. L’Australien Hugh Whalan, le Prix spécial cop 21 pour l’accès à l’énergie avec de petits capteurs solaires au Ghana.
Claire Nouvian, qui a réussi avec son association Bloom à faire plier la grande distribution pour mettre un terme à la pêche en eau profonde obtient le prix environnement.
Enfin pour son entreprise agro-alimentaire, a été décerné à la camerounaise Marie Crescence Ngobo, le prix accès à l’Éducation Financière de même qu’au tunisien Chouayeb Chaabeni.
Remerciements, congratulations, discours … les conventions furent respectées. Une mention spéciale pour le mot du Patron de Facebook France saluant le courage du jeune entrepreneur tunisien qui a l’instar d’un Zuckerberg a eu l’audace de lancer sa start-up. On pourrait lui faire remarquer qu’en l’occurrence il ne s’agit que d’une modeste épicerie vendant des Vache qui rit à la portion ce qui ne représente pas un domaine à la pointe de l’innovation. Mais le compliment était sincère n’en doutons pas.
Prix du trophée encombrant: la pique à cocktail géant de Stark .
Chaque lauréat s’est vu remettre un trophée signé par le toujours fertile Starck: une sorte de grande brochette à méchoui sur laquelle était planté pour l’un un poisson, pour l’autre une boite de conserve ou une pirogue… un symbole de l’activité distinguée et réalisé à l’aide d’une imprimante 3 D. Un truc pas facile à faire voyager en cabine pour rentrer à Madagascar ou au Ghana.
La presse bien sur était conviée. A l’entrée, bracelets blanc, bleu et vert furent distribués à chacun. Problème : seuls les bleus pouvaient accéder à la salle des élus. Nous les petits pigistes, les blogueurs sans grades à bracelets blancs étions relégués au réfectoire pour assister sur grand écran à la cérémonie. Notre révolte fut pourtant bientôt étouffée par les petits fours et noyée dans le champagne sur le rythme joyeux de Faada Freddy.
Ainsi devait renaître notre espoir un temps obscurci dans des lendemains radieux.
De telles brochettes de gens généreux, ça me met l’eau à la bouche. 😉