Olivier Altmann : peace and work !

Tout petit, Olivier Altmann rêvait d’être vétérinaire. Et il s’est occupé des bébés créatifs de BDDP & Fils, les a aidé à grandir jusqu’à trouver le poil de la bête. Après avoir fait le tour des « bonnes » agences en raflant quelques prix au passage, il est devenu président du Worldwide Creative Board de Publicis, la grande multinationale française, celle qui a une croissance à deux chiffres même en période de crise. Depuis qu’il est dans le groupe, Olivier Altmann préside à un nombre incroyable de jurys, gère et organise une flopée de créatifs et de DC, mobilise des talents pour des compétitions à niveau international, part à l’autre bout du monde pour des meetings et gagne des lions à Cannes. Une manière comme une autre de ne pas renoncer à son rêves d’ado, car il aurait aimé aussi être réalisateur. Maniaque et trop consensuel, il est aussi humain, chaleureux et charmeur. Il dit qu’il vit dans une caverne, mais il est au courant de tout. Il regrette de ne pas avoir rencontré Marcel Bleustein-Blanchet, le grand-père sage. Il adore échanger avec les gens âgées qui ont plus d’expérience et peuvent beaucoup lui apprendre. Grand bosseur, il en demande beaucoup aux autres, mais pas autant qu’à lui-même puisque même la pression n’a pu éteindre sa passion.

IMG_2379 copieLa série d’interviews sans langue de bois se poursuit avec Olivier Altmann, directeur de la création et Co-Président de l’agence Publicis Conseil. Comme pour les précédentes, ça se passe toujours dans un café parisien. Olivier Altmann a choisi, bah non ! pas le drugstore Publicis, mais le Casa Luca, plus calme, plus authentique, mais juste derrière l’agence.

Quand j’étais petit, je voulais être… vétérinaire.

Mon père, (ma mère) aurait aimé que je sois … ce que je veux être.

Ado, je me prenais pour… un réalisateur.

Entre les Indiens et les cowboys, j’ai toujours préféré… les Indiens.

Je suis rentré dans la pub parce que… quand j’étais en troisième, j’ai dû analyser une publicité pour Téfal et au lieu d’écrire 1 page j’en ai écrit 17. Ca m’a passionné et j’ai trouvé que c’était très excitant d’avoir des idées qui étaient finalement financées par des marques.

J’en sortirai… si je commence à ne plus être passionné, mais pour l’instant je le suis toujours autant.

La différence entre Don Draper et moi, c’est… que je ne bois pas.

La marque de montre que je préfère c’est… Panerai, italienne, comme vous.

Je pense d’être peu, beaucoup, trop… très bien payé.

Si je pouvais avoir un clone… il ferait toutes les réunions que je n’ai pas envie de faire.

La veille d’une présentation importante… je flippe.

Dans ce métier, ce que je préfère c’est… quand on vient me raconter des idées.

Dans ce métier, ce que je déteste c’est… quand un client ne comprend pas qu’il a une très bonne idée en face de lui.

Si on me demande tout le temps d’être président du jury c’est parce que… je fais un très bon président de jury (rire). J’ai un défaut, je n’aime pas trop les conflits, je préfère mettre tout le monde d’accord. Ca me semble important que toutes les tendances puissent s’exprimer et même si on n’est pas toujours d’accord sur le résultat, on l’est sur le fait que le choix a été fait démocratiquement.

J’ai toujours eu une manie… quand j’étais petit il fallait toujours que mes chaussons soient parfaitement alignés. Je suis un grand maniaque, je n’aime pas le désordre et les objets doivent être le plus perpendiculaire et parallèle possible pour que je sois parfaitement décontracté.

Entre l’hémisphère droit et le gauche, je choisis toujours… un juste équilibre entre les deux parce que je suis très rationnel dans ma créativité et j’ai toujours besoin de comprendre de quelle manière les idées les plus farfelues reposent sur des fondations très solides.

Le trait de caractère qui énerve mes ennemis, c’est… que je suis trop consensuel.

Ce qui énerve ma femme, c’est… que je suis trop maniaque. Et aussi que j’ai tendance à voir toujours ce qui ne va pas au lieu de voir ce qui va.

Le trait de caractère qui énerve Maurice Levy c’est… j’espère qu’il n’y en a pas (rires), en tout cas, il ne m’a jamais rien dit.

Je pense que les prix et les festivals de la pub… sont très bien pour se comparer aux autres, mais ils ne sont pas bien pour se lever le matin. Je pense que la meilleure récompense, c’est ce qu’il restera quand le temps aura passé. Ce ne sont pas forcément les campagnes les plus primées, mais celles qui auront vraiment marqué une époque. Le plus difficile et le plus rare c’est de réussir à mettre une marque en relation avec son public. La plus grande fierté c’est quand les gens vous disent : « Ah, c’est toi qui a fait ça, j’adore » parce qu’on a l’impression qu’on a redonné à la publicité ses lettres de noblesse.

Je crois que les gens aiment (moins, plus, pareil) la publicité…  les gens adorent la publicité quand elle est bonne. Je pense qu’il n’y a pas d’antipub, mais des anti mauvaise pub. Même nous, les professionnels, nous en faisons partie. Il n’y a rien de pire que d’être obligé de regarder 15″ une publicité qu’on n’a pas envie de voir avant de pouvoir accéder à un extrait de film ou à un clip alors qu’une bonne pub ne nous donne qu’une envie : l’envoyer aux copains pour qu’ils rigolent également.

Je suis sur Facebook parce que… il faut y être, mais je ne suis pas du tout actif. J’y suis parce que si on ne partage pas les mêmes usages technologiques que les autres, on se sent décalé, la fracture technologique fait qu’on fait partie des vieux ou des jeunes. C’est pour ça qu’il y a tant de personnes âgées qui veulent avoir un ordinateur même s’ils n’en font pas grand chose. C’est assez symptomatique de vouloir s’intégrer dans une société en disant que tout le monde fait ça et que si je ne le fais pas moi aussi, je vais peut-être être disqualifié sur ses critères de modernité. Ce qui me rassure c’est que mon fils qui a 16 ans, commence à me dire « Il ne faut plus être sur FB, papa, c’est nul, il faut être sur Twitter » ce qui me fait dire que ce n’est pas si grave car même eux bientôt n’y seront plus.

Il m’arrive par moments de me sentir seul… je ne me sens jamais vraiment seul, peut-être parce que comme mon père est décédé quand j’étais assez jeune, je pense à lui quand je suis seul et ça me donne la force de me dire « pour lui » ou « s’il était là », « il me regarde », donc ça me pousse à remonter la pente dans les moments où ça va pas. Finalement avec les gens qui ne sont plus là, il y a toujours quelqu’un avec vous.

Quand je gagne un prix… je ne suis jamais tellement satisfait. Les créatifs me reprochent souvent de ne pas les féliciter assez, mais je suis pareil avec moi-même. J’aime bien gagner un prix, mais c’est plus une quête parce qu’une fois que je l’ai, je ne le célèbre pas,  je passe vite à autre chose. D’ailleurs, il y a pas longtemps, on a gagné le Grand Prix Stratégies du Brand Content pour Nescafé et, tout naturellement, je serai parti tout de suite de la soirée, car pour moi c’était plus une cérémonie qu’un moment de bonheur à partager. Jusqu’à ce que je propose aux créatifs et aux DC d’aller diner. Et c’était très sympathique. (rire)

Quand un client me demande de mettre un logo trop grand… ça fait très longtemps qu’on ne me l’a pas demandé, parce que ça fait très longtemps qu’on a décidé de ne plus le mettre trop petit. On le met à une taille plus que raisonnable dans la « vraie vie » et on a tendance à les réduire un peu pour les festivals publicitaires (rires). Mais je dis aussi aux créatifs « Si le logo est trop petit vous allez vous faire disqualifier par le jury parce qu’il va penser que c’est une fausse pub, même si c’est une vraie. Si vous voulez avoir un peu plus de chances, il faut qu’elle ait l’air un peu plus moche.»

Mon plus grand regret est de… ne pas avoir eu l’intelligence, quand j’avais 23-25 ans, de faire un parcours à l’étranger. Se remettre en question à 50 ans, quand on a une famille, c’est plus compliqué. Je pense que c’est très formateur de pouvoir découvrir la publicité en Angleterre, aux Etats Unis, en Asie. Quand j’ai démarré dans la publicité, ça fonctionnait plutôt bien en France et on n’avait pas nécessairement le besoin ni l’envie d’aller voir ailleurs. Alors qu’aujourd’hui, la génération est plus mobile, et à 23 ans, sans copine et sans attache, ça vaut la peine de faire un tour du monde de la pub avant de revenir, éventuellement en France. Ce n’est pas sûr qu’on y revient non plus. (rire)

L’anecdote drôle de ma carrière a été… quand je suis parti de BBDP & fils, comme cadeau de départ, les créatifs ont demandé à toutes les filles de l’agence de donner une de leurs culottes et de broder leur nom dessus. Ils les ont encadrées dans un cadre de 1 mètres sur 2 que j’ai dû cacher dans le garage de Publicis parce que je ne me voyais pas trop le ramener à la maison, même si ma femme était au courant. (rire)

La différence entre une agence à taille humaine et un grand réseau international… ce n’est pas une question de taille, mais de culture. Il y a des agences à taille humaine qui n’ont pas une culture humaine, contrairement à des grands réseaux à taille mondiale qui en ont. Je dis souvent aux créatifs qu’on peut être très doué, mais si la culture de l’agence ne correspond pas à sa personnalité, on ne peut  pas s’épanouir. C’est comme une greffe dans un terreau. Selon les agences où je suis passé, par exemple, j’ai été à 80% ou à 120% de mes capacités et ça n’a n’avait rien à voir avec la taille, mais avec l’esprit de l’entreprise et la culture des managers. Je crois aussi beaucoup à la qualité de vie au bureau, je pense que les gens sont meilleurs quand ils sont heureux au travail et ils ont envie de venir travailler. Je crois plus à la pression positive qu’à la pression négative.

Je pense que les CV en vidéo… s’ils rajoutent une idée en plus au dossier, tant mieux, si c’est pour masquer un dossier un peu faible, ils ne suffisent pas. On n’engage pas non plus des réalisateurs, mais des concepteurs et on juge les créatifs sur leur travail, donc si c’est juste pour regarder la DA, autant regarder les campagnes. J’évite de discuter avec les créatifs, je préfère voir d’abord ce qu’ils font et discuter après. Comme dit BBDO «The Work The Work The Work ». 

Si je devais donner 1 tuyau aux jeunes qui veulent rentrer dans la pub… il faut être extrêmement passionné pour résister à toutes les frustrations qu’on peut avoir, et très travailleur parce que la vraie différence se fait, certes, sur le talent, mais aussi sur la capacité de travail, Et quelqu’un qui a 90 % de talent et 10% de travail ira moins loin de quelqu’un qui a un peu moins de talent, mais qui travaille plus.

Si je devais donner 1 tuyau aux vieux qui n’ont pas envie d’en sortir il faut savoir se remettre en question, il ne faut pas avoir peur de dire « je ne sais pas » et pas avoir peur d’apprendre des plus jeunes. Il faut rester curieux, connaître ses limites et être capable de s’ouvrir aux autres disciplines et de se dire « je ne sais pas tout, mais je m’ouvre à tout ». Quand on est curieux, ce n’est plus une question d’âge.

Pour attirer mon attention, un créatif… doit rester plus tard que les autres le soir. (rire)

Si je devais recommencer à zéro, … je choisirais plus vite les agences où il faut être. Commencer dans les bonnes agences fait gagner quand même 2 ou 3 ans sur les autres. Il faut savoir prendre son temps pour avoir un premier job au bon endroit, pour bien commencer plutôt que de commencer dans une mauvaise culture et avoir ensuite à changer d’aiguillage.

Je pense que ceux qui peuvent changer le visage de la pub… se trouvent peut-être un peu moins en France qu’aux Etats Unis et peut-être pas forcément dans la publicité, dans d’autres univers : des ingénieurs, des artistes, des sociologues… Ce sont eux qui peuvent, sans le savoir, changer le visage de la pub.

J’ai décidé de répondre à cette interview parce que… j‘ai senti quelqu’un qui avait une idée en tête et ne la lâcherait pas. C’est le signe de ceux qui ne se découragent jamais.

MINIBIO : Olivier Altmann débute sa carrière en 1987 comme rédacteur chez Young&Rubicam, il rejoint ensuite FCB, Australie, 
puis en 1992 BDDP. En 1998, il Co-fonde l’agence BDDP&Fils (groupe Omnicom) qui devient rapidement une des agences françaises les plus primées (6e au classement 
mondial du Gunn Report), il en prendra la présidence en 2003. Il rejoint Publicis Conseil en 2004 comme Co-Président de l'agence, en charge de la création de l'agence 
phare du réseau Publicis. Fin 2009, Olivier Altmann est promu au poste de directeur de la création monde de Publicis et devient membre du comité exécutif 
international. En 2011, le Gunn Report classe Publicis Conseil meilleure agence française et Olivier Altmann 4e meilleur Chief Creative Officer au monde.
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15 réflexions au sujet de “Olivier Altmann : peace and work !”

  1. A part Benoit Devarriux, j’ai l’impression que tous ces grands Directeurs de la création et Présidents sont très différents mais ils ont tous un point en commun : the work, the work, the work ! Ils sont tous des grands bosseurs. Est-ce ça le secret d’une magnifique réussite ? A bon entendeur…

  2. Je le trouve ce DC très sympathique et même sexy. Il est jueste un peu décalé avec la « vraie vie ». Quand Monsieur Altmann dit qu’il faut faire les bons choix au départ, héhé, oui, on aimerait bien, mais ce n’est pas nous qui choisissons. Pour décrocher un stage, c’est la croix et la bannière quand on a pas de relations, et se permettre d’attendre et de choisir la bonne culture, la bonne agence…c’est dans nos rêves !

  3. Les interviews sont de plus en plus touffues et bien développées. C’est bien qu’il y ait des réponses structurées à des questions courtes qui sont du même style à chaque « interrogatoire » . J’avoue que je confonds souvent Remy Babinet et Olivier Altmann, deux messieurs que je suis trop vieille pour avoir connus, Mais l’un ne pourrait-il pas exercer chacun dans l’agence de l’autre. Après tout, comme depuis 50 ou 60 ans, ces agences (Havas Conseil à l’époque versus Publicis et aujourd’hui BETC versus Publicis) se concurrencent pour garder la première place. Je préfère la créa de BETC, ce qui n’enlève rien aux appétits internationaux de Publicis souvent créatifs aussi. Encore quelques réponses très, trop évidentes. Un maître mot en 3 : « La création, La création, La création » ou « Travailler, Travailler,Travailler, » Pas satisfait des prix, dit Olivier Altmann oui mais il y a des créatifs qui en sont très contents ;n’est-ce pas sur les prix qu’on recrute le plus souvent les créatifs ? Ne dites pas que ça n’aide pas toujours, On les recrute aussi pour leur habilité et leur abilité à « épouser » un type de budget. Néanmoins les prix ça plait à plus d’un titre, ce qui ne veut pas dire qu’il faille se reposer sur ses lauriers et ça ne veut pas dire qu’il faut en plus se la péter. Bon, Saint Consensuel Altmann : il a bien réussi, il est bien payé, sa femme a des réactions normales pour une femme d’Oivier Altmann et son fils lui dit ; « Facebook c’est ringard, Papa, le grand trend, c’est Twitter », un réseau qui existe depuis assez longtemps. Il est certain que les archéologues découvrent forcément des trucs qui ne sont pas neufs. Et puis, je me demande pourquoi les dirigeants citent toujours leurs enfants, ou leur femme, c’est pour dire : « Attendez les mecs, je suis comme vous, ma femme ne voit que les défauts en moi (non j’rigoole, ndlr) ou bien : » Non belle interviouveuse, avec ma famille je suis hors de portée des critiques et des mauvaises gens. » . Pourquoi doit-on toujours se définir par rapport à un contexte familial ou amoureux ? Je trouve que ça met les interlocuteurs en porte-à-faux,. Les femmes se définissent aussi par rapport à leur contexte, »J’ai 35 ans, je suis mariée, j’ai 3 enfants et anecdotiquement, je travaille, je suis PDGère, Ministre, Responsable d’un cheptel de 100000 têtes et j’ai sacrément du mal à m’en sortir mais je fais semblant de rien. ». Je ne sais pas pourquoi cette armoire d’où l’on tire sa famille pour paraître ou humain ou hors de portée du mal, est toujours en embuscade ? C’est parce que ça fait un peu people ou pour se protéger ? Et puis, bien entendu, il n’aime pas (Olivier) qu’un client ne voit pas la bonne idée qu’on lui met sous le nez et il kiffe (Olivier) quand on lui apporte des bonnes idées. J’aimerais bien savoir quelle est le bonne idée selon lui., et puis aussi la mauvaise tant qu’on y est. Ses succès on les connaît ! Et Fils et Publicis mais où intervient-il dans son rôle international, dans ses tâches nationales ? Peut-être que le type de l’intreviou ne se prête pas à ce genre de détails. J’aimerais aussi savoir quel DC ne se pâme pas devant une bonne idée, Ça serait rigolo, le DC qui jette les bonnes campagnes par la fenêtre et ne retient que les grosses Bertha de la réclame. Ben oui, ça existe suis-je bête, c’est l’agence Business mais aussi ces oubliettes des agences où l’on pédale dans la vase pour apporter du « porte-monnaie content », pourvu par les marchands de laques, de shampoings, d’huiles alimentaires, de dentifrices et de voitures (mais il faut dire que chez Publicis, Renault s’est longtemps tenu très haut sur la barre de la créativité). Allez, cette interviou est super parce qu’on peut faire une interviou créative sur un sujet consensuel. C’est là, tout le talent de l’interviouveuse.

    • Bonjour Olivia, vous parlez de cette armoire d’où l’on tire sa famille pour paraître plus humain. Je trouve que ce sont justement la femme et les enfants qui donnent un côté plus attachant et plus intéressant aux interviewés. Le fait d’avoir humanisé les grands personnages de la communication et de les entendre parler de leur craintes et défauts, ça nous rapproche d’eux. Vous côtoyez surement ou vous croisez des grands DC de la publicité, mais pour nous, ce sont des personnages légendaires dont nous ne connaissons que l’image publique ou leur biographie. Pénétrer dans leur enfance, dans leur vie privée nous donne le sentiment de les connaître un peu et ça nous change des questions habituelles comme « Quel a été votre parcours ? Quelle est la campagne que vous avez aimé le plus ? Que pensez-vous de la fusion de Publicis et Omnicom ? Ce type d’interview est une véritable trouvaille qui sort des sentiers battus et j’attends la suite comme une série TV passionnante dont on ne se lasse pas. Coup de chapeau à Babette Auvray-Pagnozzi et coup de chapeau à vous, qui osez signer vos propos de votre vrai nom !

  4. Permettez-moi de vous contredire sur un point, Olivia. M. Altmann dit que pour lui gagner un prix est plus une quête qu’une célébration.
    Je trouve son assertion adéquate et incontestable: Il s’agit du sacré Graal. C’est plus excitant de se donner à fond pour gagner que le fait même de gagner. Cependant je comprends aussi le point de vue de M. Devarrieux qui dit qu’il faut avoir un « esprit de corps ». Les deux grands hommes ont raison, chacun à sa manière et avec sa personnalité.

  5. C’est fascinant de constater comme des hommes importants peuvent rester simples et dire « je suis maniaque » ou parler de leurs sentiments envers leur père. Cela m’inspire du respect envers la pub et les publicitaires. Je découvre qu’il y a des gens honnêtes dans la publicité » et pas que le modèle « Séguéla » et sa Rolex. J’ai beaucoup aimé cette interview sans langue de bois et avec une pointe de drôlerie entre les lignes. Ici l’être prend le pas sur le paraitre et un nouveau modèle de Directeur de la création voit le jour, sans langue de bois, fort et humain à la fois. Bravo !

  6. Pourquoi certains admirent les gens qui cherchent le conflit ? Un mec qui respecte les avis des uns et des autres et qui aime mettre tout le monde d’accord, c’est un mec cool. Moi c’est avec un DC comme ça que j’aimerai travailler, je l’adore Olivier Altmann!

  7. Bonjour Loune et Jean-Jean,
    Non je ne fréquente pas les grands DC, sauf dans le cas où je les aurais connus stagiaires et encore quand ils arrivent dans les hautes sphères, croyez bien qu’ils m’ont oubliée, à juste titre. Loune, vous avez raison de donner votre opinion (sur l’armoire), Je ne fais que soulever quelques lièvres pas bien méchants et peut-être que moi-même si j’étais une personne du statut d’Altmann, je voudrais aussi montrer que je suis heureuse dans ma vie privée et surtout, que j’en ai une. On veut montrer qu’on est une personne complète et pas seulement un professionnel. Je serais curieuse de savoir si la première femme publicitaire et excellente chef d’entreprise, Mercedes Erra qui fera l’objet de cette interviou pas comme les autres, nous parlera de ses 4 enfants et de son mari. Mercedes Erra est une femme comme il y en a peu, dans la pub ou dans le monde de l’entreprise, elle veut le bien de son équipe et surtout des femmes. Je l’admire beaucoup. Jean-Jean, c’est vrai, Altmann parle plus de quête que de victoire,disons que l’important, c’est de participer, mais pour beaucoup, remporter le pompon est la chose la plus importante surtout quand il s’agit de gagner un peu de sous.

  8. Bonjour, je suis avec un vif intérêt vos interviews et je m’interroge. Voyez-vous, je ne travaille pas dans le métier, bien que, séduit par ce milieu, je m’y intéresse un peu. J’ai lu « 99 francs » qui nous fait un portrait noir des publicitaires, corrompus, drogués, sans aucune morale.
    J’ai lu aussi votre livre, « Langue de pub », qui nous explique que depuis quelques temps beaucoup de choses ont changé. Or, dans vos interviews, ils sont tous très intéressants et mêmes sympathiques : fréquentez-vous les mêmes publicitaires que Frédéric Beigbeder ? Avez-vous fait une sélection stricte de vos invités ? Ou tout a vraiment changé ?

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