Smoking Skills, la plus cool des pubs anti-tabac

Peut-on s’arrêter de fumer en dessinant des ronds en l’air ?

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Enfin une campagne anti-tabac qui ne ressemble pas à une campagne anti-tabac. Aucune image choc ou anxiogène. Même pas un petit soupçon de cadavre ou un malheureux cancéreux qui agonise sur un lit d’hôpital. Pas d’images de poumons encrassés par la nicotine. Ni l’ombre d’une tabacco-fellation. Zéro stress, zéro culpabilisation.

Ouf ! Une campagne anti-tabac qui donne une bouffée d’air frais. Ca change ! C’est créatif et c’est malin. Car quand on fait paniquer un fumeur, on obtient l’effet contraire. Et on lui donne une seule envie : se boucher les oreilles, tourner le regard, et courir s’en griller une petite, histoire de s’occuper les mains et d’évacuer le stress.

Alors, comment montrer les dégâts, comment faire sentir le danger sans le culpabiliser ou le faire fuir ? Michael Krivicka, un jeune réalisateur américain spécialiste des vidéos virales, s’est lancé ce pari fou : amener les fumeurs à regarder une publicité anti-tabac avec plaisir, du début à la fin.

Paris gagné. Soixante secondes de pur plaisir pour les ados urbains glamour auxquels la pub est destinée.

En prenant le contre-pied, Michael Krivicka a mis en scène le roi du beatbox, l’artiste légendaire Kenny Muhammad dans un clip hip-hop sur le rythme de la human-beatbox. Le tout signé d’un joli jeu de mots : smoking skills (skills = talents et kills = tue).

Le buzz marche à fond et on regarde le spot de bout en bout. Certains l’appellent la “coolest anti-smoking ad ever.”(La plus cool des pubs anti-tabac).

Le message est fort et les retombées sont extraordinaires, même le New-York Times en a parlé. On considère déjà la vidéo comme « la plus spectaculaire lutte contre le tabagisme jamais vue. » Enfin une campagne anti-tabac fine, maligne, innovante. De quoi faire partir en fumée des années d’idées recyclées et de lieux communs.