No pub, deuxième épisode

Se prend-il pour le nombril du monde ? Boude-t-il le consommateur ou, pire, le méprise-t-il ? Fait-il partie des parrains de la profession, de ceux qui font semblant de résoudre les problèmes en petit comité patronal ? Fricote-t-il avec les associations professionnelles, veut-il juste attirer l’attention sur sa boîte ou essaye-t-il de vous kidnapper sournoisement pour vous emmener sur son blog ?

publicite bebe

 

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IL » c’est Luc Laurentin. Et toutes ces interrogations ne sont pas les miennes, mais les vôtres. Elles font partie de vos réactions à mon billet « NO PUB ». D’ailleurs vous vous en posez des questions ! Et vous m’en posez.

Vous avez déversé quelques litres de paranoïa sur son bouquin et sur son auteur. Pourtant ses interventions ont été plutôt fair-play. Perso, je l’ai trouvé bien plus patient et moins rentre-dedans que moi. Mais je sens que votre côté pitbull est prêt à bondir au quart de tour et que, suite à ce rendez-vous, vous allez me faire subir un interrogatoire serré.

Minute, papillon. Tout va bien. Ce monsieur-là ne va pas vous manger. Et il ne va pas non plus avaler tout cru le JSP. Je vais à sa rencontre au Flore, pour la deuxième fois. Cette fois il fait plus froid, mais les ondes positives planent toujours sur ce café magique.

Luc Laurentin ne se la joue ni dandy, ni bling-bling. Il ne descend pas d’une grosse berline ou d’une voiture de sport. Il arrive à moto. Exit aussi les lieux communs du publicitaire à la Beigbeder.  Il ne commande pas un Mojito, ni un Cosmopolitan. Il boit un thé.

Pas de cinéma, il est lui-même. Il ne fait pas sa petite cuisine entre pontes et grands patrons du CAC 40. Il préfère la cuisine de sa femme.

Il ne me tend pas non plus son téléphone pour m’épater avec son dernier gadget à la mode. Ses yeux sont pleins d’étoiles pendant qu’il me montre son petit-fils immortalisé par son portable pile poil à la descente de son nuage. Bref, Luc c’est un mec bien.
Nous échangeons tranquillement. Puis il me parle de lui, de son bouquin, de Limelight, sa boîte d’études, de ses enfants et du train qui l’a emmené à Perpignan pour voir son petit-fils, celui qui s’arrête trop souvent et met trop de temps. Surtout quand on est pressé d’arriver.

Luc ne se considère pas comme un publicitaire. Pourtant il est bien un fils de pub. Il a été directeur associé de FCA ! BMZ.  D’ailleurs ce n’est pas une tare d’être fils de pub. Même moi j’ai des chromosomes AD [1]. En tout cas, sur la planète pub, c’est comme dans la vraie vie. Il y a des bons et des cons.

Mais la pub pour lui, c’était dans une vie précédente, avant qu’il ouvre sa boîte. « Je suis un homme d’études, donc d’écoute et d’analyses. » Le mot écoute me renvoie à vous. Je lui parle de la pub agressive et bête qui prend les consommateurs pour des débiles. La pub qui n’écoute pas, ne vous prend pas en considération et qui vous renvoie une image qui ne vous ressemble pas.

Il s’est penché sur les annonceurs et sur la pub, soit, mais quelle place ont les consommateurs dans sa réflexion ? Il me dit qu’il ne vous a pas oublié. Vous êtes aussi au cœur de sa réflexion. Sa voix est sereine et sa démarche semble sincère.

Nous parlons donc du JSP. Il pense que les Associations même aujourd’hui ne sont pas encore prêtes à évoluer, mais que, malgré tout, beaucoup de choses ont changé depuis. Surtout chez les Annonceurs. Il existe aujourd’hui des annonceurs courageux, attentifs, qui savent aller de l’avant, qui ne trichent pas. Des gens capables de comprendre et de participer au JSP, sans vouloir en faire de la récupération pour leur marque. Des marques honnêtes, qui respectent le consommateur. Côté pub, il me parle aussi de Vincent Leclabart, un P-DG d’agence intelligent et ouvert qui pourrait adhérer au JSP. Il va lui en parler. Il va aussi réfléchir à comment on pourrait avancer ensemble. On se tient en contact. Je lui fais confiance, je sens que je peux compter sur lui.

Et puisqu’il n’y a pas deux sans trois, il ne nous reste qu’à attendre la troisième et dernière partie de l’histoire. La bonne.

[1] AD = advertising

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13 réflexions au sujet de “No pub, deuxième épisode”

  1. Vous nous en faites un portrait "humain". Si Luc Laurentin est honnête et il a envie de faire bouger les choses, je ne peux que m’en réjouir. Il pourra nous aider à aller vers la réalisation du JSP. Il serait temps que les marques et la pub pense à nous 🙂

  2. Je connais Luc depuis fort longtemps, et vraiment je peux vous dire que c’est une des personne qui ait le plus plus compté dans la courte vie (publicitairement parlant ou non)……… C’est sûrement l’un des homme les plus humble, honnête, et droit qu’il m’ a été donné de connaître… En gros je sais qu’il agit par passion et donc avec le coeur et c’est parce qu’il y a des hommes comme lui que notre beau métier de publicitaire peut vraiment avancer. Je ne fais pas de compliments sur cet homme parce que je le connais personnellement mais parce qu’il est brillant dans les propos qu’il tient, je crois en lui et en ce qu’il dit. Les choses en pub ne sont pas seulement entre annonceurs et publicitaires, nous sommes dans relation à trois car le consommateur joue un rôle primordiale car de lui dépend la réussite d’une campagne….. Donc si on veut que les choses de la pub changent, ce n’est pas seulement à Luc de prendre les devant mais à nous (publicitaire, annonceurs, consommateurs). C’est probablement gniangnian……….. et alors?????????

  3. Salut Romain,

    en effet ton intervention ne fait que confirmer les dires de Babette. Elle nous a donné une belle image de ce monsieur, humaine et sincère.

    Je fais confiance à son feeling et je crois que cette belle rencontre c’est une chance pour les consommateurs, les publicitaires et les annonceurs. Brillants et intelligents, ils sont arrivés à la même conclusion, Babette avec son esprit visionnaire et d’écoute, LL avec son experience d’homme d’étude et d’experience…

    Comme on dit, "Les grands esprits se rencontrent".

  4. Personne ne dfit le contraire, Romain.
    On sait que si on veut que les choses de la pub changent,c’est à nous (publicitaire, annonceurs, consommateurs) de prendre le devant.
    Tu crois qu’on fait quoi ici ? Nous soutenons et nous attendons le jour sans pub avec impatience. Au lieu de réfléchir chacun dans son coin, les trois parties concernés pourront enfin echanger, écouter, se comprendre.
    Babette a déjà déplacé des montagnes, moi, comme bien d’autres, j’ai signé la pétition et je l’ai faite signer à mes amis, Luc (hônnete et brillant comme tu le dis) va réfléchir à comment faire avancer les choses…
    C’est à chacun de faire ce qu’il peut pour qu’il se realise, mais rapidement, ça a déjà trop trainé.

  5. Puisque je ne comprenais pas ce que moustique racontait, je me suis renseigné et je vous fais profiter de ce que j’ai appris. Merci moustique, merci Luc Laurentin, maintenant je suis plus intelligent:

    " Etre comme saint Thomas »
    Se dit d’une personne qui ne croit que ce qu’elle voit, ce qu’elle constate par elle-même.
    Cette expression trouve son origine dans la Bible. Effectivement Thomas, disciple de Jésus, ne voulut pas croire à la résurrection du Christ. Pour constater par lui même la véracité des faits il demanda à Jésus de mettre le doigt dans ses stigmates et dans sa plaie sur le côté du thorax."

  6. Pour rebondir sur la Bourse et en particulier le CAC40, après avoir tenté une initiation, je n’ai pas continué plus loin. Le système de spéculation est attrayant et prenant en soit, mais l’attrait du profit rend la chose malsaine à mes yeux. Je ne serais pas surpris d’apprendre que la bourse entraine une dépendance chez certaine personne. C’est un peu comme le joueur de casino, attiré et pris par le jeu d’argent, ayant du mal à décrocher…

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